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Je fait parti des "trainees", comme il n'y a pas d'accent, je ne sais pas comment le prendre
Tu sais, Ulfer, tu ne sais pas la chance que tu as !
- Tu fréquente un établissement "raisonable"
- Tes coreligionaires ont une tête pleine d'eau, avec un robinet derriere la nuque ? C'est normal, c'est l'age qui veut ça ! (
1 million d'ennemis)
-
A priori, tu n'as pas été oublié lors de la distibution des cerveaux..
- Tu n 'as pas de gonzesse, mais ça, je te rassure, ça ne s'arrangera pas de sitôt, il y a un problème de société (
2 million d'ennemis)
Moi, à ton age
Lorsque j'ai quitté la 3°, je n'avais pas d'amis, du tout, et je n'en avais pas eu au cours des 5 années precedentes (j'ai redoublé)
Je suis arrivé, à 16 ans, dans une ville que je detestais, dans un lycée que je detestais, pour apprendre un metier que je n'ai jamais pratiqué.
Et quelle ville !!
MARSEILLE !
La religion, c'est L'OM
Quand j'ai poussé la porte de la salle ou etait censé se derouler le premier cours, j'était en retard, et le prof, n'était pas encore là
Je me suis retrouvé nez à truffe avec une douzaine de gaillards aux faciés de repris de justice et d'évadés de l'asile (pour les plus sympatique !)
Quatre années de CAP, à reviser laborieusement, le programme de 3° et à tenter de communiquer avec des abrutis pour qui savoir lire etait moins important que de savoir taper dans une baballe...
J'allais là bas pour apprendre le metier d'Imprimeur...et j'en avais rien à foutre ou presque.
Comme j'avais de tres bonne note(sans bosser) on m'a catalogué, "tete à claque, et souffre douleur"
Ce qui m'a sauvé, c'est le film Cyrano de Bergerac, avec Depardieu...
Ne vous plaignez pas trop de vos conditions, et de vos condisciples, il y a toujours pire... Surtout à Marseille, le fond est trés bas, et il y a plusieurs étages aprés le fond...
Vos condisciples sont superficiels ? Tout les ados l'ont été....
Pas d'inquietude, vous êtes dans la moyenne, et plutot au dessus, alors rejouissez vous ! Vous avez suffisamment de jugeote pour vous apercevoir que vous n'etes pas comme eux, profitez en .
On ne vous tabasse pas
parcque vous lisez un livre...
On se paie votre tête ?
Il y a une bonne tactique :
Constuisez votre personnage, et moquez vous en !!
Reperez le leader d'opinion dans la classe (il y en a toujours un !) et prenez vos distances avec , tout en vous le mettant dans la poche
Mais le maitre mot pour survivre à l'adolescence, quand on est un vilain petit canard, c'est l'auto derision !
Et ne pas s'epargner ! tirer le premier ! Vous avez l'idée d'un blague sur votre nom ? Faites là, avant qu'on ne la fasse ! Et rajoutez en ! Ca desarmera les emmerdeurs (voir l'exemple de Coluche), et ça vous rendra drole, donc sympatique, ou au moins fréquentable
pour ma part, en Bac Pro (aprés le CAP) j'avais opté pour le profil "Gabin dans ses grandes oeuvres" (Voir un singe en hiver, la traversée de paris et quelques autre), matiné de Depardieu. Un arrogance subtile, matinée d'auto-derision, auquelle les profs ne se laissait pas prendre (sinon c'etait le conseil de discipline, et la guillotine
) Mais auquelle mes Kamarad adheraient : je foutais le bordel !
pour en finir, un conseil de vieux :
Ne te protege pas.
La vie, c'est une pomme, avec des pepins et tout...
Prends tout, mange tout, les pepins, la pomme, l'ecorce et l'arbre.
Tu est jeune, tu peux tout digerer, et c'est ça qui construra l'adulte que tu seras.
C'est comme cela que je procede, et je commence à peine à faire quelque pas hors de ma Chrysalide et j'ai... mais je ne le dirais pas