Citation: Ce plust à Dieu envoyer à nostre tems maladyes qui à ce que biens sçavon ne feurent poinst cognues de nos ancestres.
Lors dirent ceus qui ont la garde des Sainctes Escriptures que verole venoit de la colère Divine et qu’ ains punissoyt Dieu nostre meschante vie et la tormentoit.
Ulrich von Hutten, chevalier teuton, « De la maladye françoyse ou verole » 1519.
L’œuvre se déroule à la fois au Ciel et en Enfer.
Dieu le père apprenant par la bouche de son messager que les Italiens se livrent à une débauche éhontée, que le Pape lui-même fornique dans son église, décide de punir les hommes.
Après avoir songé à détruire l'humanité, il ouvre un concile pour découvrir le châtiment adéquat, concile auquel participent en dehors des anges et des chérubins, le Christ, la Sainte Vierge et le Diable lui-même expressément convoqué. C'est même lui qui sera chargé par la Sainte Vierge de trouver un châtiment sournois capable d'atteindre tous les hommes, au sein même de leur débauche.
Passant en revue les femmes damnées de l'enfer, le Diable jettera son dévolu sur Salomé qui fit couper la tête de Jean-Baptiste par pure cruauté, et engendrera avec elle une créature si belle et si séduisante que nul ne saurait lui résister : c'est elle qui portera la maladie !
Quand on aura précisé que Dieu est présenté sous les traits d'un vieillard gâteux, amnésique et perclu de rhumatismes, la Sainte Vierge, comme une créature vicieuse, presque vulgaire, et que le Christ semble atteint de débilité mentale, on imaginera facilement quelles réactions suscita cette oeuvre de Panizza dans une Bavière ultra bien pensante, conservatrice, bourgeoise et catholique.
Oscar Panizza écrit cette pièce en 1895 à l’age de 42 ans. Il aura à répondre devant la censure, la morale bourgeoise, l’Église ; de l’accusation de blasphème. Il sera condamné à la prison, aura ses biens confisqués, sera condamné à l’émigration et à nouveau arrêté avant d’être finalement interné dans un hôpital psychiatrique ou il moura à l’age de 68 ans.
Citation: « Ce sont les surréalistes des années 20 qui déchirèrent le linceul dans lequel Panizza et son œuvre gisaient presque oubliés »
Préface d’André Breton, dans la parution de 1960 publiée chez JJ Pauvert
La mise en scène consiste à démontrer que si le « Ciel », sous une somptuosité loqueteuse, n’a pas évolué, le mal, lui, a pris au cours du temps et jusqu’à aujourd’hui des visages nouveaux.
Le contrat établit entre le diable et les divinités sera t il respecté ?
Le Châtiment corporel envoyé aux hommes pour châtier leurs débauches, les incitera t ils a demander la rédemption ?
Réponse sur les planches, au mois de mai 2005....
"Le Concile d'Amour" est la piece que je travaille cette année, avec la troupe de Théatre dont je fait partie...
J'invite expressement tout ceux qui verrons ce post, à essayer de se procurer ce texte...
Pourquoi ?
parceque c'est un texte fabuleux, etrangement moderne, avec des répliques qui tuent !
Parcque c'est une comedie trés drôle et incisive...
Et puis parcqu'il est (curieusement) au catalogue de presque tout les editeurs, mais jamais disponible....
Et parque que c'est une piece qui n'est quasiment pas joué, et c'est dommage !!
Elle n'est pas anticléricale, malgré les apparences, et elle ne s'attaque pas à la Foi, elle critique seulement l'Hypochrisie...
Si vous en trouvez un exemplaire, gardez le precieusement !!
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(Ah ! c'était fait exprés ? oups désolé... Posez ce calibre s'il vous plait !)
